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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 18:00

Dans les années 2000, la municipalité dirigée par Nicole Gouéta avait décidé de s’équiper de machines à voter électroniques car, disait-elle, cela allait faciliter et moderniser le scrutin. A contrario, l’ensemble de la gauche et des écologistes considérait que les machines à voter électroniques n’avaient pas encore fait la preuve de leur fiabilité. De nombreuses études internationales pointent toujours du doigt les risques de manipulation et de fraudes.

Lorsque l'équipe de « Colombes rassemblée » a été élue en 2008, elle a fait le choix de revenir aux bulletins de vote papier: c'était d'ailleurs un engagement de campagne.

Aujourd’hui, N. Gouéta a décidé de revenir au vote électronique, considérant qu’il est plus économique, plus rapide, plus écologique.

Ceci n’est pas vraiment sérieux, car ce qui compte, ce n’est pas de faire des économies de papier ou de réduire le nombre d’assesseurs, comme le clament les partisans de ce système. Mais sa dimension démocratique. Outre que le vote électronique a tout de même un coût, ce système prive les citoyens de leur droit de dépouiller les bulletins et donc contrôler les votes.

  • Le vote électronique désacralise l'élection. Si nous pouvons voter sur une machine, pourquoi ne pas le faire sur Internet ? Le passage en mairie devient un archaïsme, bientôt remplacé par un site web qui fera office d'isoloir. Pourtant, le rite de l'élection est crucial pour la vie de la démocratie. La gestuelle et la rituelle qui accompagnent le vote sont essentiels pour la constitution d'un sens national. Entendre "a voté" fait écho à La Marseillaise pour le citoyen de la République. Le vote électronique confisque le droit de contrôle de l'élection au citoyen.
  • En vote électronique, le citoyen est obligé de faire confiance à la machine, aux techniciens, aux organisateurs du scrutin, au fabriquant, aux vigiles qui ont gardé les machines etc... Il n'exerce plus le droit de contrôle de l'élection. Il suffit d'un seul maillon de la chaîne défaillant pour que l'élection puisse être entachée d'erreur ou de fraude éventuellement sans aucune trace.
  • En vote papier, le citoyen peut vérifier lui-même le scrutin, en dépouillant et même en assistant toute la journée au vote des électeurs dans l'urne transparente. La continuité physique permet cette vérification, faite de façon pluraliste, dans chaque bureau de vote. Ce droit de contrôle est pourtant essentiel, car dans nos démocraties représentatives, les citoyens n'exercent pas directement le pouvoir et le délèguent le jour de l'élection. Et ce jour-là, son droit de contrôle ne doit pas être confisqué.
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