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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 23:53

Les scandales qui égrènent le "quartier" de la Défense, sa démesure, sa privatisation par des clans politiques obligent à un sursaut. Le récent pré-rapport de la Cour des Comptes montre que ce sursaut, s'il est financier, est aussi démocratique.

Le territoire de la Défense doit redevenir un territoire "normal". La prochaine loi sur la décentralisation peut en être l'occasion. La logique est la dissolution des établissements existants - Epadesa  et De Facto, la suppression d'un régime juridique d'exception et la constitution d'une véritable intercommunalité qui doit réinterroger les contours de celle de la boucle nord.

Le problème c'est que le gouvernement ne semble pas s'orienter vers l'election au suffrage universel direct des élus aux intercommunalités. Or dans ce panier de crabes, il y a nécessité de permettre l'élaboration d'un projet plus proche des citoyens.

Article du figaro de ce jour

INFO LE FIGARO - Cécile Duflot, en charge du Grand Paris, envisage de faire une loi d'ici le printemps 2013 pour revoir la gouvernance du quartier d'affaires jugée déficiente dans un pré-rapport de la Cour des comptes.

Ce jeudi matin, lors du conseil d'administration de l'Epadesa, Cécile Duflot , en charge du Grand Paris, a fait entendre son point de vue par l'intermédiaire du Préfet. Selon nos informations, elle souhaite revoir en profondeur la façon dont le quartier d'affaires est géré. Elle est notamment lassée des querelles de clocher entre l'Epadesa, chargé d'entretenir le quartier, et De Facto, chargé de son animation. Elle envisage de clarifier les rapports entre les deux établissements dans une loi d'ici l'été 2013 pour qu'il n'y ait plus une telle déperdition d'énergie. Par ailleurs, même si le préfet n'a pas évoqué le sujet en séance publique, elle devrait nommer, en décembre ou janvier, un nouveau directeur général à la place de Philippe Chaix, à qui il est reproché ses notes de frais trop généreuses.

Chercher des financements publics supplémentaires

Second point, la ministre veut revoir de A à Z le financement du quartier d'affaires. Jusqu'à présent, la vente des droits à construire aux promoteurs qui veulent édifier de nouvelles tours était censé couvrir les frais occasionnés par l'entretien du quartier: rénovations de la dalle et des sous-sols qui se montent à plus de 300 millions. Or, avec la crise, les droits à construire se vendent moins bien et ne couvriront pas le coût de ces travaux.

Pour les financer, l'État va demander aux cinq communes (Puteaux, Courbevoie, Nanterre, La Garenne-Colombes…) intéressées au développement du quartier d'affaires de mettre plus la main au porte-monnaie. Une demande qui se heurtera certainement à une levée de boucliers des élus. «Ma commune verse déjà pour La Défense quatre millions à De Facto et 18 millions à un fonds de péréquation de l'Etat, explique Jacques Kossowski, maire de Courbevoie. Nous ne donnerons pas plus tant que l'Etat n'aura pas une vision claire de ce qu'il veut faire d ce quartier».

Parallèlement, Cécile Duflot va chercher des financements publics supplémentaires. Une gageure dans un contexte d'économies budgétaires drastiques.

Autre sujet: le gouvernement est très critique sur le plan de renouveau de La Défense lancé par Nicolas Sarkozy car il ne prévoit quasiment que des nouvelles tours de bureau. Le ministère souhaiterait qu'il y ait plus de logements et une perspective de développement durable jusque là insuffisante. Cela ne va pas stopper les trois tours en construction (Carpe Diem, Majunga, D2). Le projet de stade, Arena 92, installé à Nanterre juste derrière la grande Arche, n'est pas remis en question. Le gouvernement réserve sa réponse pour les tours jumelles du russe Hermitage, pas très écologiques et suscitant une forte polémique localement. Pour la suite du plan de renouveau de La Défense, en revanche, rien n'a été décidé.

 

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