"Cette journée est une étape essentielle. L'idée de sortir du statut quo est la conclusion qui s'est imposée à l'issue des débats" lors de la séance plénière, s'est réjoui Jean-Luc Laurent (MRC), conseiller spécial en charge du Grand Paris auprès du président PS Jean-Paul Huchon Il a coprésenté une communication (document non soumis au vote) avec Emmanuelle Cosse (EELV), vice-présidente en charge du Logement, qui s'attendait pour sa part à "un débat plus musclé et plus divisé que cela" sur ce "document stratégique". Les "convergences" relevées - "qui ne veulent pas dire consensus", ont bien souligné les deux élus - portent sur le périmètre géographique régional que devrait avoir cette autorité et sur le fait que "toute la chaîne du logement doit être concernée et pas seulement le logement social". Les points de friction identifiés sont la place quantitative du logement social et très social, et le financement par d'éventuelles nouvelles taxes de cette autorité.
L'UMP a émis un avis réservé au regard de ces deux points mais a adopté, dans l'intervention de Gilles Battail, maire-adjoint de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), un ton plus modéré que ne le laissait prévoir les positions du groupe en amont de la séance plénière. Toutefois, dans un communiqué publié après le débat, le groupe UMP a fait part de ses craintes de voir "la mise en oeuvre d'une bureaucratie soviétoïde totalement inefficace" et le "sacrifice des logements intermédiaires à destination des classes moyennes". Pour désamorcer les critiques d'une tentation hégémonique de la région sur cette future autorité, Jean-Luc Laurent a précisé qu"'à ce stade, nous ne donnons pas de précisions sur le statut" qu'elle devrait avoir (établissement public ou syndicat), parce que "c'est à voir avec l'Etat qui a la compétence sur le logement et avec l'ensemble des acteurs", en premier lieu les collectivités, et notamment les communes, détentrices des permis de construire.
AFP 29.06.2012