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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 17:43

La guerre d'Algérie a avant tout été une guerre d'indépendance et de libération nationale. Cette expression de "guerre" n'a été employée par les autorités françaises que très tardivement, par un vote de l'Assemblée nationale en 1998, et par un discours en 1999 de Jacques Chirac, président de la République.

Guerre contre la France.

Mais aussi guerre civile, qui a vu la victoire du FLN sur le Mouvement National algérien (MNA), et au sein du FLN entre ceux favorables au parti unique, et ceux qui défendaient le pluralisme politique.

Guerre aussi contre les activistes de l'OAS.

Cette guerre s'achève officiellement par la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962.

Ce conflit s'inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la 2ème guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l'Algérie, l'Indochine, Madagascar, le Maroc, la Tunisie, l'Afrique équatoriale française et l'Afrique occidentale française. Le cas de l'Algérie se différencie des autres en ce sens qu'elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens -les pieds-noirs- qui y vivaient, parfois depuis plusieurs générations; et près de neuf millions de non-citoyens appelés « indigènes ». L'Algérie - sous administration coloniale française depuis 1830 - est considérée comme faisant partie du territoire national et malgré cela, l'organisation administrative du territoire, contrairement à la Tunisie ou au Maroc, n'a pas été mise en œuvre par les autorités métropolitaines. De ce fait, après 150 ans de colonisation, la mémoire collective d'une organisation du territoire était presque inexistante au moment de l'indépendance.

Prémices de cette guerre, le massacre de Sétif, le 8 mai 1945 alors qu'en Europe on fête la victoire des Alliés contre le nazisme, fait entre 10 000 et 20.000 morts selon les divers travaux historiques.

La principale cause du déclenchement de cette guerre réside dans le blocage de toutes les réformes, dû au fragile équilibre du pouvoir sous la IVe République, et à l'opposition obstinée de la masse des Pieds-Noirs et de leurs représentants à toute réforme en faveur des Musulmans. Alors que des dizaines de milliers d’Algériens, estimés à 68 000 combattants, ont participé à la libération de la France et que plusieurs intellectuels revendiquent l’égalité des droits, les Algériens musulmans sont à l'époque considérés comme des citoyens de seconde zone, alors même que le régime de l'indigénat est abrogé en théorie en 1945. Les représentants des colons au Parlement français constituent une minorité de blocage. En 1947, l'application du nouveau statut de l'Algérie fut presque ouvertement faussé par l'administration, qui fit arrêter les "mauvais" candidats et truqua grossièrement les résultats, au point que certains furent élus ça et là par plus de 100 % des inscrits.

 

 

 

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