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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 08:30

C’est déjà le printemps ! Et comme chaque année, c’est un véritable cauchemar pour des millions de Français. Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), un Français sur trois est touché par l’allergie respiratoire. C’est 10 fois plus qu’il y a 50 ans ! Mauvaise nouvelle : les symptômes de l’allergie sont aggravés par la pollution de l’air, aux particules fines et aux gaz.

Les rhumes de l’hiver sont enfin repartis, c’est au tour des allergies de printemps de revenir… Le nez qui coule, les yeux qui grattent, la gorge qui pique, les éternuements incessants, ça ressemble peut-être à un rhume, mais en réalité ce sont les symptômes d’une allergie respiratoire, souvent appelée rhume des foins.

Alors que les allergies font partie des pathologies les plus répandues, elles restent aujourd’hui sous-diagnostiquées : 45% des allergies ne sont pas diagnostiqués !

Il existe deux types d'allergies : celles qui durent toute l’année (allergie persistante) et celles qui ne surviennent qu’au printemps (allergie saisonnière).
Une allergie respiratoire est une inflammation allergique des fosses nasales due à une sensibilisation et une réaction excessive contre un allergène comme le pollen.
Or, le retour du printemps provoque la floraison et donc la diffusion de ces pollens dans l’air. Une allergie respiratoire provoque des picotements du nez et des yeux, des éternuements, une baisse de l'odorat, mais aussi fatigue, crises de toux et d'asthme chez les personnes sensibles.

En cause, notre milieu de vie

Les causes d’allergies respiratoires sont pour la plupart génétiques. Leur augmentation est étroitement liée à notre milieu de vie urbain, où nos défenses immunitaires sont affaiblies pour de multiples raisons. De petits appartements, isolés et climatisés, favorisent la prolifération des acariens. Aux acariens s’ajoutent les poils de nos animaux domestiques, eux aussi déclencheurs d’allergies. Face aux allergènes, notre système immunitaire ne sait pas toujours s’adapter. La présence de bactéries, non dangereuses, et qui ont fait partie de notre environnement pendant des centaines de millions d’années, peut déclencher des réactions anormales, inadaptées et excessives du corps.

L'utilisation trop fréquente d’antibiotiques n’arrange rien.

Enfin, la pollution de l’air extérieur (particules fines, émissions de diesel) et intérieur (tabac, formaldéhyde, métaux lourds, COV …) aggravent et favorisent les symptômes. Rester chez soi n’est pas la solution ! Les polluants extérieurs pénètrent dans nos logements par le système de ventilation et par infiltration (fenêtres, portes, cheminées, etc.) et s’ajoutent aux polluants intérieurs. Les pollens, une fois à l’intérieur, peuvent garder leur capacité allergénique jusqu’à un an !

Pourquoi la pollution aggrave-t-elle les allergies ?

Il a été mesuré une augmentation de 2 à 7% des passages aux urgences pour crise d’asthme lorsqu’on passe d’un niveau bas à un niveau haut de pollution. Les allergènes, les pollens en particulier, ont effectivement une relation complexe avec les polluants de l’air.

Tout d’abord, les polluants aggravent la toxicité du pollen :

  • Des particules (ozone, SO2 ou NO2) fracturent les pollens et les rendent émetteurs d’allergènes
  • Certains polluants gazeux (NO2), ainsi que l’eau, provoquent l’émission de particules nocives par les pollens
  • Des polluants se déposent sur les pollens pendant le "voyage" de ceux-ci dans l’air et les rendent plus agressifs

Par ailleurs, les particules fines respirées irritent les muqueuses respiratoires et oculaires, rendant les voies respiratoires plus réceptives et facilitent l’accessibilité des pollens dans l'organisme. La sensibilité des individus aux pollens est ainsi accrue lors des pics de pollution. C’est pourquoi même dans les villes où il y a peu de verdure, la population citadine est sensible aux allergies.

Grossesses et allergies :

Un grand nombre de femmes allergiques voient les symptômes de leur allergie se modifier pendant leur grossesse du fit des transformations hormonale. Chez certaines, ils diminuent. Chez d'autres, ils s'aggravent considérablement. La grossesse peut aussi engendrer un asthme. La maman doit alors se prémunir de tous les facteurs aggravants, au premier rang desquels la pollution. Un asthme mal contrôlé peut avoir des conséquences très néfastes pour la mère (tension, anémie, risque de fausse couche) et le foetus (retard de croissance, prématurité, petit poids, malformations).

Comment lutter contre les allergies respiratoires ?

  • Surveiller les pics de pollution et les pics de pollen sur le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA)
  • Éviter de faire des efforts physiques et du sport
  • Aérer brièvement le matin et en fin de soirée, et laisser les fenêtres fermées le reste de la journée
  • Faire sécher son linge à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur
  • Se faire diagnostiquer pour identifier les pollens auxquels on est sensible
  • Changer de vêtements et laver ses cheveux plus souvent, les pollens s’accrochent aux fibres et aux vêtements
  • Enfin, ne pas négliger de consulter son médecin

Alors, on continue à ne rien faire contre la pollution?

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