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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 20:24

Intervention censurée en séance par la maire de Colombes

Je profite de ces 2 délibérations relatives aux conventions GRDF et ERDF aux Fossés-Jean dans le cadre de l'ANRU pour évoquer la situation de l'agrocité:

Les scandales alimentaires et les inquiétudes face aux changements climatiques ont rétabli un lien entre alimentation et nature, avec un souci de qualité des produits, mais aussi de qualité des relations humaines.

A travers le monde, l’agriculture urbaine fleurit au cœur des villes et profite aux citadins. Ceux qui se familiarisent avec cette activité se rapprochent de leur alimentation en utilisant des produits et des services à portée de la main. L'agriculture urbaine découle de la demande grandissante des citoyens pour des aliments produits localement et pour une agriculture de proximité respectueuse de l’environnement, avec des lieux de vente et de consommation proches (circuits courts impliquant moins de transport), réduisant fortement l’empreinte écologique de l’alimentation.

En France, dans les grandes villes européennes et américaines, on voit fleurir des projets répondant à ces préoccupations.

Aux Fossés-Jean, une association, Rurban, s’est inscrite dans un projet d’Economie Sociale et Solidaire en expérimentant un projet d’agriculture urbaine dans le quartier des Fossés Jean à Colombes. Sur 3000 m², il y a un jardin partagé avec 40 parcelles gérées par des habitants du quartier, une zone maraichère cultivée collectivement et dont la production bio est vendue à des prix abordables, un jardin pédagogique, le coin de l’école du compost, association qui intervient en plusieurs lieux à Colombes et en Ile-de-France. Désormais, ce sont près de 200 variétés de légumes qui y sont cultivées. A cela, s’ajoutent des ateliers d’apiculture, de recyclage, mais aussi des conférences qui attirent beaucoup de futurs professionnels des villes. Evidemment, ces activités créent beaucoup de liens entre les habitants qui fréquentent l’agrocité.

Pourtant votre municipalité veut y substituer un parking privé le temps du chantier ANRU aux Fossés Jean. En vérité, il y a d’autres solutions pour trouver des sites permettant d’accueillir des voitures et favorisant la coexistence de l’Agrocité avec la rénovation urbaine.

Alors que vous refusez depuis plusieurs mois de les rencontrer, des associations vont ont fait parvenir encore récemment un courrier dont les termes sont extrêmement pondérés et positifs, pour vous demander de les recevoir et chercher avec elles une solution satisfaisante pour tous.

De plus en plus de monde est sensible au devenir de l'agrocité, et comprend que l'opposition entre rénovation urbaine et agrocité est factice et vaine. alors, s'il vous plait, madame la Maire, recevez-les.

J'en profite pour évoquer le devenir des terrains de la Poste dans le quartier Europe. comme je l'ai signalé dans mon blog (je n'étais pas présent au conseil municipal de juillet), vous avez modifié le zonage de ce terrain, classé en zone d'équipement sportif à l'ancien POS et au PLU approuvé le 20 janvier 2013. Cette modification n'est pas anodine, car vous avez passé ce terrain en zone d'habitat. or, en relisant les conclusions du commissaire enquêteur, j'ai constaté que celui-ci, ne rejetait pas la demande de Poste Immo de modifier le zonage , mais vous demandait de prendre en compte cette demande à l'occasion d'une prochaine modification, et donc … pas à l'occasion de la modification en cours. Vous avez donc passé outre l'avis du commissaire enquêteur, et cela me surprend de la part d'une personne si exigeante en terme de respect de la loi. De plus, vous auriez pu prendre le temps, mais vous l'avez encore, pour intégrer - ou pour que les promoteurs intègrent- et ils savent le faire- ces jardins d'Audra dans leur projet immobilier. Il en est encore temps.

Tout cela pour vous dire , chers collègues, que nous avons deux projets, portés par des habitants , en deux lieux différents, dans des quartiers populaires, qui ouvrent à un usage nouveau des terres inutilisées, qui y parviennent mais qui sont rejetés alors que ces question de réappropriation de la nature en ville, de production locale, de développement de circuits courts est de plus en plus prégnante. A l'aube de la COP 21, je crois que nous pourrions tous être fiers si vous changiez de positions et acceptiez d'être à l'écoute de ces nouvelles formes du vivre ensemble.

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