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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 14:00

Faire de l'écologie la priorité alors que l'immense majorité de nos concitoyens attend des emplois, une amélioration de son pouvoir d'achat et un espoir de relance économique, est parfois mal compris. C'est la raison pour laquelle 2015 et 2016 doivent nous préparer à des transitions importantes:

• Transition économique et industrielle pour mettre en œuvre à l'échelle de la France la troisième révolution industrielle que la région Nord-Pas-de-Calais a initié à l'échelle de son territoire. Cela signifie de réorienter nos investissements en particulier dans la recherche-développement vers les secteurs du « Nouveau Monde », ceux qui marient Internet et les nouvelles énergies, et qui sont à l'évidence les grands marchés porteurs d'aujourd'hui et encore plus de demain. Et cela signifie bien évidemment d'arrêter de croire dans le tout nucléaire et de mettre enfin les moyens nécessaires sur la transition énergétique et la décentralisation indispensable qui va avec. L'économie décarbonnée qui allie croissance et réduction de la consommation énergétique n'est pas celle du nucléaire ; c'est celle du renouvelable. L'économie circulaire, l'économie de fonctionnalité doivent passer d'un stade micro-économique à une véritable mutation de l'économie.

• Transition fiscale non pas pour aller vers une écologie punitive mais au contraire vers une écologie qui fasse faire des économies et qui allège les charges sociales. Le niveau lamentable de la France en termes de fiscalité écologique se conjugue avec un niveau de fiscalité les plus élevés d'Europe. Nos besoins budgétaires sont énormes en raison du poids de la dette, du niveau de chômage et d'absence de réforme de l'État. Dans ces conditions, réduire les niveaux de la fiscalité paraît utopique ; en revanche engager une révolution fiscale pour se changer la base de l'imposition, à niveau global neutre voire en légère réduction, est possible.

• Transition dans la politique de prévention aussi nécessaire que la politique de lutte contre le changement climatique. Le ministère de la santé doit mériter son nom et ne plus être celui de la maladie ce qui signifie mettre en place une véritable politique de prévention. Cela commence avec une lutte sans merci contre les pesticides et perturbateurs endocriniens, qui nous rend tous malades et coûtent des sommes pharaoniques à la sécurité sociale. C'est la double peine ! De l'agriculture au transport, en passant par les produits, la prévention sanitaire doit être un impératif. Une économie détoxifiée est aussi nécessaire qu'une économie décarbonée.

D’après Corinne Lepage, Huffington Post 7/03/2015

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